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Le snowscoot est un sport d’hiver qui se pratique sur une sorte de trottinette des neiges, à mi-chemin entre le vélo et le snowboard. L’engin est composé de deux planches indépendantes (les boards), d’une fourche, d’un cadre (en acier, aluminium, titane ou carbone) et d’un guidon. Il se pratique donc sur des pistes enneigées et se manoeuvre à l’aide du guidon. La planche arrière, plus étroite qu’à l’avant, est fixée au cadre, lui-même attaché à la fourche. Une corde (ou leash, ça ressemble à ça) à attacher à la cheville permet de ne pas perdre le snowscoot en cas de chute. Le snowscoot diffère du ski bike : contrairement à celui-ci le rider reste debout pendant la glisse.
Qui a inventé le snowscoot ?
C’est Frank Petoud, professionnel de BMX, qui a imaginé cet engin de glisse en 1991. Il souhaitait en effet retrouver les sensations du BMX sur un terrain enneigé. C’est lui qui a déposé le brevet et le nom « snowscoot » dans une grande partie du monde. Il a organisé les premiers championnats de France à Avoriaz en France en 1995. Les premiers championnats d’Europe ont eu lieu à Murren en Suisse en 1997 et les premiers championnats du monde en 2002 aux Diablerets en Suisse. Depuis, le sport s’est beaucoup démocratisé et a même été présenté aux Jeux Olympiques d’hiver de Turin en 2006.
Plusieurs compétitions existent : freestyle, snowscoot cross, dual slalom et descente. En descente, les meilleurs riders peuvent d’ailleurs atteindre des vitesses de 120 km/h. Les amateurs de ce sport de glisse, environ 10 000 en France (le snowscoot se classant 3ème derrière le ski et le snowboard), sont non seulement ceux qui font du ski, du snowboard ou d’autres sports d’hiver, mais aussi les adeptes des sports à deux roues à sensations, de type BMX, VTT ou motocross.
Le snowscoot est-il facile à maîtriser ?
Pour prendre la main et apprendre les bases du snowscoot, 2 heures de cours sont suffisantes. Côté prix, comptez environ 45€ la séance. Même ceux qui ne sont pas de grands sportifs peuvent aisément apprendre à glisser et à s’amuser avec le snowscoot. Celui-ci s’adresse à tous les publics, des plus jeunes (dès le primaire) aux plus vieux, hommes ou femmes. Mieux vaut disposer d’une bonne condition physique car l’ensemble du corps est sollicité : bras, jambes et dos en particulier.
Le premier avantage est que le snowscoot se manoeuvre avec un guidon, ce qui assure un meilleur équilibre au haut du corps. Avec le ski ou le snowboard, les pieds ne bougent pas car les chaussures sont fixées au ski, le rider doit donc constamment contrôler son action en synchronisant le mouvement du haut du corps et le mouvement des jambes. Avec le snowscoot, en revanche, le rider déplace l’engin avec le guidon, en se penchant d’un côté ou de l’autre, ce qui lui permet de contrôler à la fois le haut et le bas du corps et, ainsi, de rester son équilibre.
Autre avantage, vous pouvez pousser sortir un pied de l’engin et pousser avec celui-ci, à la manière d’une trottinette, pour reprendre de la vitesse, par exemple en montée. Vous pouvez également utiliser le pied pour corriger une faute de carre.
Bien entendu, avoir déjà pratiqué les rudiments de la glisse est un plus mais, une fois les poignets sur le guidon, debout sur le patin arrière et un pied glissé sous la sangle, il est facile de garder son équilibre sans avoir à réfléchir à l’enchainement haut du corps et bas du corps.
Il est également assez facile de négocier les virages. Sur des skis ou sur un snowboard, les mouvements de balancier et d’inclinaison sont entièrement gérés avec les pieds. Avec le snowscoot, en revanche, le changement de direction dans le virage s’effectue avec les mains (le guidon) et le transfert de poids avec les pieds. Cela permet de mieux anticiper le virage et donne l’impression de mieux le négocier.
Le snowscoot est en réalité idéal pour ceux qui se sont essayé au ski ou au snowboard mais ont abandonné par manque de coordination et/ou d’équilibre.
Comment s’arrêter avec un snowscoot ?
Le snowscoot n’a pas de freins, il ne faut donc pas avoir peur de la vitesse ! Lors d’un cours de ski avec un moniteur de ski, les skieurs et les snowboardeurs s’arrêtent en tournant. Les pilotes de snowscoot font la même chose, ils tournent et s’arrêtent en inclinant l’extérieur du ski et en se plaçant perpendiculaire à la piste. Les snowscoots, comme les skis, sont affublés de carres (partie métallique sur la semelle) qui viennent entailler la neige dans les virages. Pour plus de conseils en ski alpin et en snowboard, rendez-vous sur https://moniteurdeski.fr !
Et les remontées mécaniques ?
Les pilotes de snowscoot n’ont rien de spécial à faire lorsqu’ils se présentent aux remontées mécaniques, que ce soit un tir fesses, un télésiège ou un téléphérique. Ils peuvent s’assoir sur le télésiège tout en gardant les mains sur le snowscoot et un pied bien calé dans la sangle du patin arrière ou « foot strap ». Par ailleurs, le snow scoot n’est pas particulièrement lourd : il n’est pas difficile pour les femmes, par exemple, de prendre un télésiège avec un snowscoot.
Quelles chaussures porter ?
Vous pouvez porter n’importe quelle sorte de bottes d’hiver, telles que des boots de snowboard, des après-ski ou même des chaussures de randonnée suffisamment imperméables. Pour ce qui est de la combinaison, la même tenue que pour le ski ou le snowboard fera parfaitement l’affaire. Côté sécurité, mieux vaut s’équiper d’un casque et de genouillères, car la vitesse et le côté freestyle de l’engin peuvent occasionner de lourdes chutes.
Quel snowscoot choisir ? Rigide ou suspendu ?
Les snowscoots rigides, fidèles au snowscoot d’origine, sont les modèles les plus répandus à l’heure actuelle. Pratiquement toutes les marques de snowscoot en commercialisent. Les cadres peuvent être en alu, en CroMo, en acier ou en titane. Ils sont plutôt destinés à une pratique de type « freestyle ». Leur poids varie de 8 à 11 kg. L’inconvénient, c’est que le centre de gravité de ces engins est bas et que le contact « corps à corps » avec la piste amplifie les courbatures en fin de journée, que ce soit au niveau du dos, des bras ou des jambes.
Les snowscoots suspendus sont destinés à ceux qui recherchent avant tout de la vitesse. Disposant de suspensions au niveau de la fourche, d’un amortissement central et d’un amortissement sous les pieds, ils sont conçus pour permettre la pratique du hors piste en mode « freeride » et procurent des sensations plus proches du VTT que les modèles rigides. Popularisés par la marque Black Mountain, ils sont légèrement plus lourds mais aussi plus maniables. Les aspérités du terrain sont moins fortement ressenties, ce qui est un plus indéniable en termes de confort.
À noter également qu’il existe des modèles hybrides semi-rigides, qui offrent un bon compromis et permettent de gommer efficacement les petites erreurs de pilotage .
De plus en plus de pistes ouvertes au snowscoot
Beaucoup d’amateurs de sports de glisse pensent que le snowscoot n’est pas autorisé dans les stations de ski. C’est faux ! Les stations de ski sont chaque année plus nombreuses à proposer cette activité (95% des stations). Vous trouverez ici une carte complète et actualisée des lieux où cela est autorisé.